Andreas Karantonis, Nea Politeia
 
26-4-1970
 
 
 

« Nous sommes dans la fleur de l’âge, la pensée et la pureté étincellent dans nos yeux, en nous, des valeurs absolues s’agitent, notre sentiment depuis toujours c’est l’éternité. Nous sommes lumière et vivons dans la lumière infinie. Alors, soudain, la mort nous touche –ce visiteur mystérieux et habituellement inattendu qui vient « ôter. » Alors, en nous, un nouveau monde s’ouvre. Le monde de l’ « au-delà. » Celui que la jeune Maria Laïna s’est efforcée d’investiguer dans son recueil « Επέκεινα » et, à l’aide de la caméra poétique, d’en photographier quelques angles. Tenant sa caméra poétique originelle, la main tremble d’émotion, son âme est une légère onde de douleur, une invocation angoissée priant pour le retour du défunt. Il faudrait ajouter à l’actif de Laïna le fait qu’elle ne s’est pas laissée emporter par le flot des mots qui la submergeaient mais, grâce à quelque technique calme, dirions-nous, elle entreprit de construire à l’aide de ces mots une composition en quatre parties. De plus, elle n’utilisa pas –surtout cela- des expressions poétiques toutes faites, achetées aux autres, pour composer poétiquement ses vécus amers liés à la mort. Son jeune sous-sol poétique semble disposer de ses propres minerais et le sens de la vie qui la possède avec force et lumière lui permit de composer des vers remarquables… »