Dimaras K. Th., Neoellinikos Diafotismos
 
Athina 1985, Ermis
 
 
 

« Le point sur lequel il peut être comparé aux meilleurs réside en ce qui a trait à la qualité de l’âme, l’éthos, la volonté du bien. En outre, le fait qu’il ne se situait pas au-dessus de la moyenne du point de vue de l’intelligence en fait un indicateur propice des tendances, des vœux et des courants de son époque : il fut influencé plus qu’il n’influença. Ainsi, dans la guerre linguistique, où il devient très tôt le coryphée du chœur des archaïstes, il nous indique d’une excellente façon la voie que l’archaïsme linguistique suivit dans notre pays. » (p. 343)

« Doukas apparaît, ainsi, dans les questions linguistiques, partisan de conceptions qui étaient absolument progressistes à son époque ou, du moins, dans sa jeunesse. Et s’il n’a pas pu évaluer avec précision l’importance de l’enseignement des sciences naturelles pour les jeunes générations de Grecs, cela est exclusivement dû à sa formation philologique et se retrouve également sous une autre forme même chez un intellectuel comme Koraïs.

Avec ce dernier, la dissension apparût très tôt ; il n’est pas nécessaire de la narrer entière, avec ses diverses phases…[…]. Les points qui méritent d’être indiqués sont les suivants : d’un côté, l’esprit critique de Doukas et sa disposition moqueuse, déjà noté à son époque et, de l’autre côté, face à une polémique parfaite, l’attaque quelque peu nerveuse et personnelle du groupe de Koraïs. […] Doukas n’est pas querelleur ; ni a-t-il conscience, dans le domaine linguistique, qu’il est nécessaire de renverser un ordre et, par conséquent, de se battre pour cette cause : il a beaucoup plus tendance à servir d’une façon positive, à faire en sorte que les bonnes règles linguistiques prévalent grâce à son œuvre. » (p. 345-346)