Zalokostas Georgios
 
Biographie
 

Il est né à Syrrako de l’Epire, en 1805, lorsqu’Ali Pacha dominait encore dans la région. Son père ayant refusé de payer des impôts au tyran, il fut tôt forcé de partir à l’étranger avec sa famille.  Ainsi, il se rendit à Libourne, en Italie. Il y étudie la philologie grecque et italienne. Lorsque la Révolution Grecque éclata, la famille du poète et lui-même regagnèrent la Grèce et s’établirent à Pyrgos d’Ilie, participant activement à la lutte. A la fin de la Révolution, Zalokostas travailla à l’Inspection Générale de l’Armée et, lorsque le Royaume de Grèce fut fondé, il fut nommé fonctionnaire des finances de la Direction Maritime, à Poros. Il est mort à Athènes en 1858.

Son œuvre littéraire est uniquement poétique. De point de vue morphologique, elle porte la marque du néoclassicisme italien (Monti, Alfieri, Léopardi), de la poésie populaire et du romantisme. Des poètes Italiens, il prit le rythme, la construction du vers, l’harmonie et la rime ; des chants populaires, il prit surtout la langue vivante et le style. Les éléments de l’influence de l’Ecole romantique d’Athènes sont la langue katharévoussa et certains éléments de style qu’il utilisa principalement dans ses poèmes patriotiques. Ainsi, partage-t-il sa production poétiques entre la démotique et la katharévoussa. Du point de vue du contenu, les principaux éléments de la poésie de Zalokostas sont l’amour pour la patrie, surtout avec la description d’épisodes de la Guerre de libération. Toutefois, il composa également des poèmes lyriques dont la majorité doivent leur création aux malheurs personnels que le poète vécut (décès de ses sept enfants).

Ses premiers poèmes patriotiques, composés en katharévoussa, sont Αι σκιαί του Φαλήρου (Les ombres de Faliro) (1844), où il condamne l’action des Bavarois à diviser les Grecs en indigènes et originaires de l’étranger. En 1847, il compose Το Χάνι της Γραβιάς (To Chani tis Gravias), poème dont le thème est la bataille connue. Suivent Ο Βότσαρης ( O Votsaris) (1850), Το Μεσολόγγιον (To Mesologgion) (1851) et Αρματωλοί και Κλέπται ( Les Armateurs et les Voleurs) (1853), dont les deux derniers ont même été primés.  Ο Φώτος και η Φρόσω (O Fotos kai i Froso) et Σπαθί και Κορώνα (L ' epee et la Corone), écrits en langue démotique, sont remarquables. Parmi ses œuvres lyriques, les plus importantes et plus connues sont Ο Βοριάς που τα  αρνάκια παγώνει (Le vent du Nord qui glace les agneaux), Το συναπάντημα (To synapantima),  Η χαροκαμένη (I charokameni), Η μητρική στοργή (L ' affection maternelle), et d’autres.

Zalokostas a également écrit des notes critiques et traduit des auteurs étrangers, particulièrement des Italiens : Ugo Foscolo, Marco Canini, Giuseppe Regaldi.

Dans l’œuvre de Zalokostas, deux écoles se rencontrent : L’Ecole d’Athènes et celle des Îles Ioniennes. Ces deux courants introduisent une division dans sa poésie, tant du point de vue linguistique que de celui de l’esthétique. Son œuvre patriotique est écrite en katharévoussa et influencée par l’école romantique, tandis que ses poèmes lyriques, en langue démotique, portent la marque de l’Ecole des Îles Ioniennes. L’œuvre du poète fut publiée post mortem, en 1859, en un volume édité par le poète Georgios Paraschos.