Paparrigopoulos Dimitrios
 
Biographie
 

Fils de l’historien Konstantinos Paparrigopoulos, il est né à Athènes en 1843.  Il étudia le droit à l’Université d’Athènes et fut proclamé docteur ès Droit à l’âge d’à peine vingt-trois ans. Lorsqu’il acheva ses études, il exerça la profession d’avocat tout en étudiant la philologie étrangère et grecque. Il fut particulièrement attiré par la philosophie et par Platon, dans l’œuvre duquel il puisa le sujet de sa thèse de doctorat. En 1861, il publie anonymement un bref traité philosophique intitulé Σκέψεις ενός ληστού ή η καταδίκη της κοινωνίας, un texte authentiquement libéral. En 1868, il publiera, sous son nom cette fois, un autre traité social et philosophique intitulé Τα καθήκοντα του ανθρώπου ως χριστιανού και ως πολίτου.

En même temps, Paparrigopoulos s’occupe également de poésie. Depuis 1864, déjà, il compose ses premiers poèmes qui, néanmoins, manquent de tonus et sont amorphes. Un peu plus tard, en 1866, il publie son premier recueil de poèmes, intitulé Στόνοι, avec lequel il remporte le premier prix du Concours Voutsinaios. Il s’agit d’un recueil de poèmes lyriques qui chantent le pessimisme et le nihilisme et expriment la décadence, l’impasse et le sentiment d’échec permanent. En 1867, il publie son second recueil de poèmes, intitulé Χελιδόνες, qui recevra, lui aussi, le premier prix au même concours. Dans ce recueil l’on retrouve les mêmes défauts que dans le précédent, quant à la forme et au contenu. Ce sont des poèmes lyriques, pleins de pessimisme, d’une expression classicisante et d’une philosophie peu profonde. L’année suivante, ses deux poèmes Ορφεύς et Πυγμαλίων reçoivent une distinction, dans le même concours.

Outre la poésie, Paparrigopoulos s’occupe egalement de théâtre. En 1869, il publie le drame court Άσμα ασμάτων et les deux comédies Συζύγου εκλογή (1868), qui remporta un grand succès à son époque et dut traduite en français et en italien, et  Αγορά (1871).  Son œuvre dans le domaine du théâtre est complétée par les Χαρακτήρες, une série de dialogues particuliers, à contenu moral et social. L’œuvre littéraire de D. Paparrigopoulos sera brusquement interrompue à cause de sa mort prématurée, suite à une apoplexie, en 1873.  Il avait à peine trente ans.

Le fondement de la poésie de Paparrigopoulos est surtout philosophique et moins esthétique. Le pessimisme qu’il exprime rend avec sincérité son monde psychique et n’est pas feint. L. Politis dit : « Chez Paparrigopoulos, il manque la veine lyrique, la sensibilité d’un Karasoutsas ; il lui manque la fraicheur du contact direct avec les choses ; il est un poète brutalement et sèchement philosophique ».