Son véritable nom était Dimitrios K. Chatziaslanis et il est né à Istanbul, en 1790.  Il était hagiographe de profession et, dès que la Révolution éclata, il se rendit en Grèce pour y participer activement. Il remplit divers offices administratifs et politiques et, après l’arrivée d’Othon, il se retira du service et commença à travailler comme hagiographe. L’éventail de ses occupations avant, pendant et après la guerre de libération lui permit de connaître de près les multiples processus en jeu dans la constitution sociale et politique de la nation grecque renaissante et d’entrer en contact avec toutes sortes de gens, de tous les lieux de l’Hellénisme, qui étaient porteurs d’idées différentes et de leur propre langue.

C’est précisément cette expérience qui lui permit de concevoir le thème de Βαβυλωνία qui est considérée comme une des œuvres théâtrales les importantes et les plus réussies. Βαβυλωνία était la première pièce de théâtre dont la représentation eut lieu immédiatement après la libération, connaissant un énorme succès. Elle fut publiée pour la première fois en 1836, mais les scènes se déroulent à Nauplie, en 1827, immédiatement après la bataille navale de Navarino. Les personnages proviennent de différentes parties de la Grèce et célèbrent la victoire de la flotte alliée contre la flotte ottomane. Mais, chacun parlant le dialecte de sa région, ils n’arrivent pas à s’entendre entre eux et, de cette façon, des malentendus comiques sont continuellement créés entre eux.

Avec cette œuvre, Vyzantios voulait - et il y est arrivé - esquisser les divers personnages et les mœurs d’une société qui ne s’était pas encore formée pour disposer de caractéristiques strictement déterminées. Avec Βαβυλωνία, l’auteur arrive ébranler des cloisons expressives et artistiques qui avaient été mises en place par le néoclassicisme stérile qui dominait à l’époque, créant les conditions pour la création du théâtre néohellénique.

Après Βαβυλωνία, Vyzantios écrivit plusieurs autres pièces de théâtre. La Γυναικοκρατία. Κωμωδία εις πράξεις πέντε (1841) et Ο Κόλαξ. Κωμωδία εις πράξεις πέντε (1858) demeurèrent totalement inconnues tandis que Σινάνης (1838) connut un plus important succès.