Nikos Karouzos est né à Nauplie et étudia le Droit et les Sciences Politiques à Athènes. Il apparaît en 1953 avec le recueil de poèmes Η επιστροφή του Χριστού (Le Retour du Christ), donnant dès le départ sa marque personnelle. L’œuvre était caractérisée par une intense angoisse métaphysique concernant l’existence du Christ. Dans les textes suivants, également, le poète se distingua par son attitude positive à l’égard de la tradition grecque orthodoxe avec Ποιήματα (Poemes) (1961), Η έλαφος των άστρων (1962) (La biche des etoiles)et Ο υπνόσακκος (Le sac de couchage) (1964). Partisan de la Gauche au cours de la guerre civile, Karouzos désavoua le marxisme au cours de la dernière décennie de sa vie. Sa poésie, elliptique et confessionnelle, est tissée en concepts à moitié dits, créant une densité difficilement accessible par la raison. Takis Sinopoulos considère que la poésie de Karouzos exprime le désir du salut de l’homme de l’angoisse de l’époque « éloignant l’angoisse par la grâce de l’amour. »

Par la suite, avec le recueil Πενθήματα (Penthimata) (1969), le poète se tourne vers une thématique plus profane et est préoccupé par le sort du monde actuel qui ne peut être sauvé que si l’humanité veille. Ainsi, dans ces poèmes, Karouzos apparaît plus philosophique que religieux. Son parcours devenait, progressivement, de plus en plus solitaire.

Il obtint le Prix des Douze en 1962, et le 2^nd  Prix de Poésie, en 1963.