Giorgos Themelis est né à Samos et a étudié la Philologie à l’Université d’Athènes. Plus tard, il s’établit à Thessalonique et travailla comme enseignant de l’enseignement secondaire. En 1927, il reçut le prix du concours de nouvelle organisé par la revue Νέα Εστία(Nea Estia). Il participa à l’édition de revues pionnières telles que Μακεδονικές Μέρες (Jours Macedoniens) et Κοχλίας (Kochlias). En tant que poète, il fit sa première apparition en 1945 avec Γυμνό Παράθυρο (Fenetre Nue), où l’influence du surréalisme, de Cavafy et de Séféris sont évidentes. Dans les recueils poétiques qui suivirent, la maturité de l’expression et l’intense angoisse métaphysique transparurent immédiatement. Le poète considérait que l’art élève la vie en valeur diachronique indestructible. Themelis légua une œuvre poétique volumineuse et, fatalement, ainsi que note Linos Politis, il arrive au verbalisme.

En plus d’être un poète consacré, Themelis était également un remarquable chercheur de la littérature néohellénique, à l’esprit vif et pénétrant. Dans son œuvre volumineuse se distinguent Η διδασκαλία των Νέων Ελληνικών-το πρόβλημα της ερμηνείας ( L ' enseignement du Grec Moderne -le probleme de l ' interpretation) (1949), un support didactique très complet pour l’enseignement secondaire, et Η νεώτερη ποίησή μας (Notre poesie moderne) (1963). Dans ce dernier, qui plus est, il est entreprit pour la première fois une classification par genre des poètes modernes, bien que les critiques aient formulé plusieurs objections sur certains points. Avec la perspicacité et l’esprit pénétrant qui le distinguaient, Themelis a voulu montrer que la littérature arrive à composer un monde nouveau de valeurs morales. Son œuvre dans le domaine de la traduction fut également riche.