Porfyras Lampros
 
Biographie
 

Lambros Porfyras, pseudonyme littéraire de Dimitrios Sypsomos, est ne à Chio, en 1879, et mort au Pirée, en 1932. Il étudia le droit à la Faculté de droit de l’Université d’Athènes, mais interrompit ses études et n’obtint jamais son diplôme. Dès son jeune âge, il commença à publier des poèmes dans des revues littéraires de l’époque, attirant l’attention des cercles littéraires par leur musicalité et leur pouvoir de suggestion. Comme Konstantinos Christomanos (avec lequel il partageait plusieurs points communs, du point de vue de la disposition lyrique), il provient du groupe d’amis de la revue Τέχνη. Poète de bas profil, il est influencé par les symbolistes Anglais et Français ainsi que par l’idéologie socialiste.

Sa production de poèmes est restreinte. Au total, il publia deux recueils de poèmes : Le premier recueil, intitulé Σκιές, fut publié en 1920 et, le second, Μουσικές φωνές, en 1934, après son décès. Dans ses poèmes, l’on retrouve les points caractéristiques du symbolisme :  musicalité, humeur nostalgique, rêverie et humeur mélancolique.  La poésie de Porfyras exprime la personne qui fuit la vie et ses problèmes et se refugie dans le rêve. Les personnages qui se distinguent dans la poésie de Porfyras sont des êtres aux contours incertains parmi des bougies blanches ou des filles pâles et fanées, tandis que ses paysages sont toujours plongés dans un brouillard automnal ou dans la lumière du crépuscule où toutes les choses perdent leur existence matérielle et deviennent des ombres. « Porfyras est un poète purement bourgeois », note M. G. Meraklis, « et, qui plus est, il représente une catégorie déterminée de bourgeois : ceux qui, fatigués de la vie, portent les traits de la fatigue biologique et du découragement social. »

Quant à la langue des poèmes de Porfyras, K. Th. Dimaras note qu’elle « est pauvre, souvent maladroite, son art du vers est faible. Mais, ces défauts qui rendent la faiblesse manifeste, sans bien entendu lui ajouter du charme, lui conviennent et complètent son image. Un stade évolué du symbolisme d’une forme qui tend vers le dépouillement et le concret. »