Giannis Varveris est né à Athènes et a étudié le Droit. Très tôt, il se tourna vers la poésie et développa une activité systématique dans le domaine de la critique de théâtre et la traduction de la poésie française et de comédies d’Aristophane et de Ménandre. Il appartient aux poètes des années 70 qui ne furent pas influencés par les deux générations de l’après-guerre. Sans avoir vécu l’occupation et la période de l’après-guerre civile, ils grandirent à l’époque de la guerre froide, à une période où la société grecque présenta un développement économique important et où elle entra dans l’ère de la consommation. L’écriture poétique de ces créateurs tend vers le discours de tous les jours qui, dans le meilleur des cas, remet en question toute valeur établie.

Plus précisément, la poésie de Varveris s’appuie sur deux motifs fondamentaux, à savoir, l’amour et la mort. Qui plus est, dans Πιάνο του βυθού (1991), la peur de la mort est minée par une ironie enjouée. Mais, dans ses œuvres suivantes également le poète suit la vie au travers du prisme de la mort. Dans le recueil Ο κύριος Φογκ (1993), les thèmes de l’aliénation de l’homme, de l’impasse de l’existence, de l’introversion sont particulièrement développés.

En 1996, Varveris reçoit le Prix de Critique-Essai et, en 2001, le Prix Cavafy.