Il est né à Hydra en 1900 mais, très tôt, s’est établi au Pirée où il acheva ses études primaires et secondaires et où il demeura toute sa vie. Il étudia le droit et s’occupa surtout de la poésie, de la traduction de poètes étrangers et de critique. Son œuvre poétique et de traduction n’est pas volumineuse (il publia environ soixante poèmes et autant de traductions de poètes étrangers). Il traduisit des poètes étrangers avec beaucoup de talent et de sensibilité tandis que ses études critiques montrent qu’il disposait d’un esprit pénétrant et de culture esthétique.

 Ses premières publications ont eu lieu dans Διάπλασις των Παίδων, revue avec laquelle il collaborait sous le pseudonyme «Νικητής της αύριον». Il ne publia pas de recueil de poèmes de son vivant. Ses poèmes furent réunis et publiés plus tard, sous le titre Τα ποιήματα, de même que ses traductions et son œuvre critique.

Papanikolaou est influencé par le symbolisme. Son tourment intérieur c’est la mémoire et la fuite. La mémoire le transporte vers des époques passées dont il a la nostalgie et la fuite l’éloigne de la réalité. Sa poésie est caractérisée par un lyrisme spontané et, en dépit du déchirement intérieur dont elle témoigne, elle est maîtrisée et soumise à la mesure et à l’art poétique.

En tant que personne, Papanikolaou était sentimental et très sensible ; il se laissa entraîné et se refugia dans un mode de vie destructeur tant pour sa santé que pour sa personnalité. Sa dépendance aux drogues le conduisit au service de toxicodépendants de l’hôpital psychiatrique public où il est mort en 1943, pendant l’occupation allemande.