Melachrinos Apostolos
 
Biographie
 

Le poète est né à Vrajla de Roumanie, en 1880, et est mort à Athènes, en 1952.  Dès son enfance il vécut à Istanbul mais, après le désastre de l’Asie Mineure (1922), il s’établit à Athènes, jusqu’à sa mort.

Il fera sa première apparition dans les Lettres à Istanbul, en éditant la revue Ζωή (Vie) (1902) et deux recueils de poèmes, Ο δρόμος φέρνει (La route apporte) (1905) et Παραλλαγές (Changements) (1907), sous le pseudonyme Klimis Porfyrogennitos. A Athènes, il publiera la revue Κύκλος (Cercle) qu’il dirigera jusqu’à sa mort. En 1935, il publie le recueil de poèmes Φίλτρα επωδών (Filtra epodon) (et commence à travailler sur Απολλώνιο (Apollonio), dont les deux volumes sont publiés en 1938 et, le troisième, en 1947.  En 1948, il est honoré d’un hommage des poètes Grecs pour les quarante depuis l’édition des Παραλλαγές.

Sa poésie est influencée par le symbolisme et il est considéré comme un des principaux représentants du courant en Grèce. Plus particulièrement, il est influencé par le style symbolique de Gryparis, parmi les poètes Grecs, qui était également collaborateur de sa revue. Il fut également influencé par le poète Français Mallarmé qu’il imita, s’efforçant d’atteindre la poésie pure, sans succès particulier, toutefois.

Melachrinos croit au charme du discours musical et ses vers sont pleins de d’assonances qui, avec les images abstraites, l’élément affectif et les pensées inachevées donnent à son œuvre une ambiance de rêve.  Un certain mysticisme, non religieux, et un voile de tristesse accentuent cette ambiance. Son obsession à créer des images sonores à l’aide de mots étranges, de rimes inattendues et d’assonances font que, souvent, il en arrive à des exercices de dextérité verbale. Au-delà des symboles oniriques et de l’accumulation d’images, le discours musical intérieur manque souvent. Kampanis le qualifie de « hédoniste des mots », tandis que pour Karantonis le poète est un mauvais copieur du symbolisme français.

Outre son œuvre poétique, il traduisit des poètes tragiques anciens et Aristophane. (Oreste, Electre de Sophocle, Hécube, Iphigénie à Tauride d’Euripide).