Réa Galanaki est née à Iraklion et a étudié l’archéologie et l’histoire à l’Université d’Athènes.  Elle est membre fondateur de la Société Hellénique des Écrivains.  Elle fit sa première apparition au cours des années 1970, en tant que poétesse, et ensuite elle passa de la formule poème-prose à la prose. Le principal axe de ses œuvres est l’identité culturelle européenne, telle qu’elle a été formée au travers des multiples conflits idéologiques et ethnologiques du 19^ème siècle. Ses textes narratifs sont caractérisés par la polyphonie de l’instrument linguistique des personnes, rendant ainsi de la meilleure manière leurs différences sociales, raciales et ethniques.

Elle est devenue connue avec son roman Ο βίος του Ισμαήλ Φερίκ πασά (1989) qui lui a été inspiré par l’histoire véridique d’un Crétois qui a été fait prisonnier par les Égyptiens, a été converti à l’Islam et dépêché en Crète pour y réprimer le soulèvement de ses compatriotes contre le Sultan.  Ferik grandit avec deux identités sur les plans tant religieux qu’ethnique. L’auteur présente la tradition grecque, d’un côté, et la culture étrangère dominante, de l’autre. Dans ce roman, elle combine merveilleusement le réel et l’imaginaire et utilise des techniques analogues à celles des auteurs européens de l’époque qui adoptent des formules postmodernistes.

Mais, dans ses ouvrages ultérieurs également, Θα υπογράφω Λουί, Ελένη ή ο Κανένας, Galanaki fonde ses intrigues sur des personnes qu’elle extrait du passé.

En 1999, elle obtint le 1er prix du roman. Elle a plusieurs fois été honorée par la Ville de Patras, où elle est établie. Ses œuvres ont été traduites dans plusieurs langues.