Xefloudas Stelios
 
Biographie
 

Un groupe d’écrivains vit et travaille à Thessalonique, qui a été intégrée à l’Etat Grec en 1912, à peine.  Ce groupe a été qualifié par plusieurs historiens de la littérature « compagnie littéraire » ou « Ecole de Thessalonique » et est contemporain de la Génération de Trente, d’Athènes.   Stelios Xefloudas, philologue et fondateur de la revue Μακεδονικές ημέρες, est un auteur qui se distingue parmi les écrivains du groupe de Thessalonique. Il est né à Amfissa, a achevé ses études secondaires à Thessalonique, étudia la Philologie à l’Université d’Athènes et, en 1928, suivit des cours à la Sorbonne. A Paris, il eut donc la possibilité de suivre de près les mouvements intellectuels de l’Entre-deux-guerres.

Dans la littérature, il fait s apremière apparition en 1930, avec l’ouvrage Τα τετράδια του Παύλου Φωτεινού, œuvre qui embarrassa les critiques de l’époque, en tant « journal des états d’âme de l’auteur.» Ainsi, il fut un des premiers en Grèce à avoir utilisé de façon systématique le monologue intérieur, dans ses textes. L’auteur exploita ainsi la méthode narrative du « flux conscient », c'est-à-dire, de la technique grâce à laquelle sont représentées des pensées qui ne semblent pas avoir de suite logique. Lui-même notait à propos de ce choix : « Dialogue intérieur, littérature musicale, littérature magique. Fuite, angoisse, préoccupation, frustration, analyse à l’infini. Tout coule, est fugitif, quelque peu gris. » Il appliqua la même méthode dans l’œuvre qui suivit, Εσωτερική συμφωνία (1932), bien que l’on y détecte un déplacement thématique.

Mais, avec son œuvre Άνθρωποι του μύθου (1946), une nouvelle période est inaugurée dans la production littéraire de l’auteur que l’on voit s’ouvrir à la narration directe, de vécu. Il y transpose ses vécus du front albanais, où il servit en tant que capitaine. Il est clair que l’auteur n’est pas intéressé par l’intrigue, les évènements, c'est-à-dire, par la représentation réaliste de la vie, mais par le monde intérieur, les états intérieurs. A nouveau, ce qui prévaut n’est pas l’ambiance de guerre mais une lutte intérieure, étant donné que, en tant qu’homme pensant, il exècre la guerre mais, en tant que Grec, il considère qu’elle est juste. 

Plus tard, il recevra le premier prix national du roman, pour son œuvre Εσύ ο Κύριος Χ κι ένας μικρός Πρίγκηπας. Ici aussi, ce ne sont pas les personnes qui concentrent l’attention de l’auteur. Ceux-ci ne sont qu’un prétexte. C’est pourquoi, lui-même ne qualifia jamais ses œuvres de « romans ». Xefloudas fut très productif. Parmi ses textes littéraires, l’on distingue également une étude intitulée Το σύγχρονο μυθιστόρημα (1952) et un grand nombre d’articles.