Souris Georgios
 
Biographie
 
Georgios Souris est né à Syros mais il tire ses origines de Cythères (père) et de Chios (mère). Bien que sa famille le destinait à devenir curé, à cause de problèmes financiers, il entreprit –sans succès- de devenir commerçant, en Russie. De retour en Grèce, il s’intéressa au théâtre et participa à des représentations de troupes amateurs. En 1879, il entama des études à la Faculté de Philosophie d’Athènes, dont il n’acheva pas le cycle. En même temps, il écrivait des articles pour des revues et des journaux (Aristofanis, Rambagas, Archilochos).

Il commença relativement tôt à s’occuper de littérature, aux environs de 1872, lorsqu’il publia des poèmes dans la revue Fos, tandis qu’en 1873, il publia le recueil Syllogi Lyrikon Asmaton et la comédie Apo gamvros paranymfos. La publication du recueil de poésie satyrique Ta tragoudia mou marqua une étape sur son parcours. Ce recueil obtint une distinction au concours Vourtsinaio, en 1876. Il poursuivi la publication et l’édition de poèmes jusqu’à 1902 ; Il inclura ces œuvres dans son recueil de poésie en six volumes Poiimata (1882-1902) dont il convient de noter les compositions satyriques Fasoulis filosofos et Don Juan.

Cependant, l’œuvre la plus connue de Souris est sa publication de la revue satirique hebdomadaire en vers O Romios (avril 1883 – novembre 1918). La satire de ses articles se tournait contre tous, y compris contre des personnalités puissantes sur le plan social et politique. C’est pourquoi, en 1897, il fut poursuivi pour avoir satirisé la personne de la reine. En même temps, il s’occupait toujours de théâtre. Il a composé des œuvres de théâtre en vers, dont certaines (telles que Cheirafetisis, Perifereia et Den echei ta prosonta) ont été présentées avec succès. Il réalisa également une traduction en vers de la comédie d’Aristophane Les Nuées, qui a été représentée par le Théâtre Municipal d’Athènes, en 1900, et en Égypte, en 1901, mise en scène par Souris. Son œuvre volumineuse inclut également des articles et des publications dans les Journaux de Romios.

En 1886, il a été décoré par Charilaos Trikoupis et en 1906 il a été proposé par le Parlement Grec comme candidat au prix Nobel de littérature. En 1915, il reçoit la décoration royale des Lettres et des Arts.

Goergios Souris disposait d’un remarquable talent dans la composition de vers et légua une œuvre très importante. Les langues démotique et katharévousa alternent dans ses vers. D’aucuns le qualifièrent de rimailleur et dirent que son œuvre est totalement dénuée de valeur poétique ou qu’elle est absolument superficielle. Il écrivait toujours de bonne fois, commentant le peuple, les dignitaires, les rois, sans pour autant injurier. Souvent il se moquait de lui-même et le poème «I zografia mou » est un splendide exemple de cette attitude. Il était très populaire auprès du public large, à cause du contenu humoristique intelligent de ses textes et à cause de sa langue. Dans l’ensemble, l’on pourrait dire que Souris était un humoriste dont le but était de ridiculiser tout le monde et, surtout, les hautes personnalités, puisque cela amusait son public de lecteurs.