Karelli Zoï
 
Biographie
 
Zoï Karelli –pseudonyme littéraire de Chryssoula Argyriadou, née Pentziki, sœur de Nikos Gavriil Pentzikis – est née à Thessalonique. Elle étudia les langues étrangères (elle en connaissait quatre) et la musique et suivit des cours de Philologie à l’Université de Thessalonique.

Elle fit sa première apparition dans les lettres grecques en 1935, dans les pages de la revue To Trito Mati, où elle publia le texte en prose Diatheseis et, deux ans plus tard, elle publia son premier poèmes (Fetepoursikri) dans la revue Makedonikes Imeres. Elle publia son premier recueil de poèmes, intitulé Cheminement (Poreia), en 1940. Après une pause de huit ans, elle publiera le recueil La Saison de la mort (I epochi tou thanatou) qui sera suivi des recueils Imagination du temps (Fantasia tou Chronou) (1949), Solitude et orgueil (Τis Monaxias kai tis Eparsis) (1951), Gravures et icônes (Chalkografies kai Eikonismata) (1952), Cassandre (Kassandra kai alla poiimata) (1955), Το ploio (1955), Contes du jardin (Paramythia tou Kipou) (1955), Contrastes (Antitheseis) (1957), Le miroir de minuit (Ο Kathreftis tou Mesonyktiou) (1958), Le Carrefour (Το stavrodromi) (1973), et d’autres.

L’œuvre poétique de Zoï Karelli est influencée par la tradition littéraire grecque (ancienne et contemporaine) et européenne. Les éléments dominants sont le discours intérieur et l’angoisse existentielle face à la mort. Le temps et la mort sont les deux motifs thématiques dominants de sa poésie, toujours en rapport avec son corps. «Le ‘corps’ de Karelli », note N. Thémélis, «est sa propre existence, au-delà de l’homme, il s’identifie à son âme, en tant que ses limites et sa forme, essence de l’existence, proie de la mort et du zéro. » La réflexion de la poétesse porte sur le destin de l’homme qui est obligé de vivre à une époque de décadence et de dissolution. La poésie de Karelli se distingue par l’abstraction et la grande profondeur intérieure-personnelle d’où elle puise également son matériau et qui en rend l’accès difficile.

Des poèmes de Karelli ont été traduits dans plusieurs langues. Elle traita également de la traduction littéraire, principalement d’œuvres de Thomas Eliot. Elle obtint le deuxième Prix de Poésie de l’état pour le recueil Cassandre et le premier Prix de Poésie de l’état pour les Poiimata 1940-1973. Elle fut membre de la Société Littéraire de Thessalonique, du Comité artistique du Théâtre de l’État de la Grèce du Nord (jusqu’à 1981) et de l’Académie d’Athènes (1982). Ses essais, traitant principalement de la littérature et du théâtre, est également remarquable. Elle transféra également dans ses œuvres théâtrales la réflexion de sa poésie.