Valtinos Thanasis
 
Biographie
 
Il est né à Karatoula de Kynouria, en 1932. Durant l’occupation et la guerre civile, sa famille déménagea dans plusieurs villes et fit ses études secondaires aux gymnases de Sparte, Gytheio et Tripoli. Depuis 1950, il vit à Athènes. Il suivit des cours au département des Sciences politiques de l’Université Panteio d’Athènes et dans une école de cinéma. Après la restauration de la démocratie, il voyagea et vécut dans plusieurs pays (Angleterre, Berlin-Ouest, USA).

En littérature, il fit sa première apparition en 1958 lorsque sa nouvelle Katakalokairo fut primé dans un concours réalisé par la revue Tachydromos. En 1963, il publie dans la revue Epoches le récit I kathodos ton ennia, une œuvre qui fut également publiée traduite en allemand, en 1976, et en livre, en 1978. En 1964, il publie dans la revue Tachydromos le Synaxari Andrea Kordopati (première partie) qui fut imprimé en 1972. L’histoire de l’immigré du Péloponnèse qui se rend en Amérique semble véridique, pou ce qui est du matériau original, si l’on en juge de la déclaration de l’auteur, au début du livre. Bien que l’œuvre ne contienne pas de descriptions émotionnellement chargées, l’auteur suggère d’une façon allusive et sobre toutes les passions et les peines des Grecs émigrés en Amérique.

L’œuvre suivante de Valtinos fut publiée longtemps après, en 1978, sous le titre Tria ellinika monoprakta et accompagné de l’indication «roman. » Suivirent Ble vathy schedon mavro (1985), Stoicheio gia ti dekaetia tou 60 (1989), Ftera bekatsas (1992), Orthokosta (1994), etc. Outre les romans, il composa également des nouvelles.

Les caractéristiques particulières de sa prose sont le style absolument personnel et la structure originale qui distingue ses nouvelles et ses romans. Valtinos utilise la technique de la reconstitution littéraire de témoignages, qui s’intègre dans le cadre de sa réflexion concernant tant la façon dont les changements sociaux et politiques sont perçus et assimilés par les gens du peuple, qu’autour de la forme linguistique de l’enregistrement de leur pensée. Lui-même demeure à l’arrière-plan de l’action, sans intervenir, proposant au lecteur une espèce de fresque composée de vécus et d’expériences individuelles. La majeure partie de son œuvre puise sa thématique de faits réels de la période de l’histoire grecque qui suivit l’occupation allemande et, surtout, de la guerre civile.

Il s’occupa également de théâtre et de traduction. Il collabora avec Karolos Koun, dans le contexte du Théatro Technis (Théâtre de l’Art) et de scénarios cinématographiques. Il collabora avec plusieurs revues d’Athènes (Tachydromos, Epoches, I Synecheia, I lexi, Diavazo, Ausblicke, Anti, Chartis) et des quotidiens (I Katimerini, I Avgi). Il obtint plusieurs prix : En 1984, il reçoit le prix du scénario du Festival de Cannes pour le Voyage à Cythères, du réalisateur Théodoros Angelopoulos ; en 1990, il reçoit le Prix de l’État du Roman, pour son livre Stoicheia gia ti dekaetia tou 60, et, en 2002, le prix international Cavafy. Certaines œuvres de l’auteur furent traduites en langues européennes et asiatiques.