Iliou Filippos, Asma polemistirion. Anonymo ergo tou Korai
 
Athina 1982
 
 
 

« Du point de vue poétique, le Άσμα Πολεμιστήριον ne constitue pas quelque exception éclatante dans le corps de l’anthologie néohellénique de l’époque : c’était l’espèce de pièces en vers que multipliaient les anthologies populaires et qui étaient chantées dans les villes séduisant les jeunes sensibles ; c’est avec ce type de chansons que Rigas Velestinlis et Psalidas ornèrent leurs livres. Il s’agit d’une poésie d’érudit qui, rapidement, est devenue populaire pour rencontrer, par la suite, les chansons populaires et aboutir à des compositions comme celles de Christopoulos ou de Vilaras, qui traceront de nouvelles voies pour la création poétique néohellénique. […] La pièce en vers de Koraïs apparaît très bien encadré par la production poétique moyenne de son époque. D’ailleurs, ce qui caractérise en règle générale les chansons patriotiques et révolutionnaires, plus que la qualité des vers c’est le caractère direct de la réponse qu’elles pouvaient causer de par leur contenu. […] Koraïs voulut introduire des éléments essentiels de l’idéologie des Lumières néohelléniques. Les autres, ceux qui proviennent des circonstances, renvoient, eux aussi, à des poursuite qui, depuis la Révolution Française, ont commencé à faire partie des revendications plus permanentes des groupes les plus avancés parmi les intellectuels Grecs, de ceux qui, précisément, trouveront en Koraïs leur chef de file, pendant la période 1800-1820.